1°) Présantion:
Le saut à ski est un sport d'hiver ou d'été dans lequel les skieurs descendent une pente sur une rampe pour décoller (le tremplin), essayant d'aller aussi loin que possible. En addition à la longueur les juges donnent des points pour le style en vol et l'atterrissage du sauteur. Les skis utilisés sont longs et larges.
2°)Le principe:
Le skieur s'élance du haut d'un tremplin enneigé ou revêtu de matière synthétique, et atteint une grande vitesse dépassant les 90 km/h pour les gros tremplins. À cet instant, il doit donner une impulsion afin d'aller le plus loin possible dans les airs. Cette impulsion est d'une importance capitale, car contrairement aux croyances, le nez du tremplin ne remonte pas. Une fois en l'air, le sauteur, qui a le talon libre, se penche de façon à placer son corps entre ses skis et cherche à obtenir une portance optimale sur l'air. Il se redresse au moment de l'atterrissage, et pour que ses notes de style restent optimales, il doit alors effectuer une « fente » avec les pieds en position dite de « télémark ».
3°) L'histoire:
Les origines se trouvent en Norvège où la première compétition se tint en 1862. La première grande compétition eut lieu sur le mont Husebybakken à Oslo en 1879. Holmenkollen est aujourd'hui considéré comme la Mecque du ski nordique. Le saut à ski a fait son apparition aux Jeux olympiques, dès la première édition de 1924. Le saut à ski a été pratiqué couramment dès l'apparition du ski dit « norvégien » en Europe continentale à la fin du XIXe siècle et n'est aucunement une discipline récente ou artificielle.
4°) Les 3 phases du saut a ski:
On peut distinguer trois phases essentielles qui permettent d'effectuer un saut de qualité :
La phase d'élan, sanctionnée par la vitesse obtenue par le sauteur au bout du tremplin. Une bonne vitesse est essentielle pour réaliser un bon saut. Cette vitesse dépend de la position d'élan du sauteur, de son relâchement dans la trace et de son poids, et de la capacité des skis à glisser sur la piste.
L'impulsion au bout du tremplin. Celle-ci doit être puissante et réalisée exactement au bon moment.
La phase de vol. Elle est déterminée principalement par le poids du sauteur, sa position en vol et la qualité de la transition entre l'impulsion et la position de vol.
On distinguait généralement deux catégories de sauteurs il y a encore 25 ans :
Les sauteurs athlétiques ou sauteurs, qui arrivaient vite au bout du tremplin, produisaient une impulsion forte mais obtenaient relativement peu de portance sur l'air de par leur poids de corps important et la trajectoire en cloche de leur vol consécutive à leur forte impulsion.
Les sauteurs légers ou voleurs, qui arrivaient moins vite au bout du tremplin, produisaient une impulsion moins forte mais obtenaient beaucoup de portance sur l'air de par leur poids de corps faible et la trajectoire rasante de leur vol, rapide, consécutif à leur impulsion plus mesurée.
À l'heure actuelle, tous les sauteurs sont très légers et ont un indice de masse corporelle faible (le contrôle du BMI a été installé sur le circuit international pour lutter contre l'anorexie). En 2008, tous les sauteurs d'un niveau international ont des détentes sèches d'environ 60 à 70 cm pour des BMI égal à 18,5.(P/T2) soit environ 1M84 pour 63 kilos.
5°) La technique de vol:
La technique actuelle dite technique en V consiste comme son nom l'indique, une fois en l'air, à mettre les skis en V et non plus parallèlement.
La technique en « V » est apparue grâce à un sauteur suédois du nom de Boklöv qui avait des problèmes sérieux de myopie et n'était pas particulièrement doué pour ce sport. Son entraîneur et lui-même ont développé la technique du « V » qui donnait une meilleur portance sur l'air à Boklöv, lui permettant ainsi de combler ses faiblesses. Cette technique permet en effet un gain de 10% comparée à la technique précédente avec les skis parallèles. Boudée par les juges et les autres sauteurs à ses débuts, cette technique a très vite fait ses preuves et d'autres sauteurs ont commencé à l'adopter.
La totalité des sauteurs de haut niveau utilisent cette technique de vol, à un degré plus ou moins prononcé. Certains accentuent trop leur « V », au point de croiser leurs skis à l'arrière (on parle de technique « en X »), ce qui diminue à nouveau légèrement la portance.
6°) Record de distance:
Lors de la première compétition en 1879, le record était de 23 mètres. Il faudra attendre 1936 pour voir un saut à plus de 100 mètres et 1957 pour les 150 mètres. En 1994, Toni Nieminen devint le premier sauteur à sauter au delà des mythiques 200 mètres. Le 20 mars 2005, Bjørn Einar Romøren sauta à 239 mètres sur le tremplin de Planica en Slovénie.
Pour être validé en tant que record , un saut doit :
Être effectué dans une manche de coupe du monde, un championnat du monde ou des Jeux olympiques, ainsi qu'aux entraînements officiels (c'est à dire avec un jury de compétition) de ces dernières compétitions; cela afin d'éviter que la hauteur d'élan pris par le sauteur ne soit trop importante comparée aux précédentes tentatives.
Être tenu, c'est-à-dire que le sauteur ne doit toucher la neige avec aucune partie du corps lors de la réception
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